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Le Whisky

Le Whisky - Comptoir des Délices

L'ELABORATION DU WHISKY

 

L'Orge

De toutes les céréales entrant dans la composition des différents types de whiskies, l'orge est celle dont la contribution à la palette aromatique est la plus significative. Depuis plus de trois cent ans, les distillateurs apportent un soin tout particulier à la sélection de l'orge.

Le Maltage

Depuis les années 1970, le maltage, qui constitue la première étape du processus de transformation du grain en alcool, est réalisé en dehors de l'enceinte des distilleries.

Le Trempage

Une fois récoltée, l'orge entre dans une phase naturelle de dormance. Composée d'une enveloppe qui renferme un embryon et d'une poche d'amidon, l'orge est soumise à plusieurs phases d'humidification et d'oxygénation afin d'activer l'embryon en sommeil. Cette opération, qui en fonction des conditions atmosphériques varie de quarante-huit à soixante-douze heures, s'achève dès que le taux d'humidité du grain passe de 15% à plus de 40%. La germination peut alors débuter.

La Germination

L'orge humide est répandue sur des aires de maltage en couches épaisses d'environ 30 à 50 cm. Le développement de l'embryon va provoquer la désintégration des parois solides qui protégent l'amidon. L'amidon se transforme en une sorte de farine souple blanchâtre dont les sucres seront extraits au moment du brassage. La chaleur engendrée par la croissance de l'embryon nécessite de retourner régulièrement la masse d'orge. Traditionnellement, cela est réalisé par le biais de pelles en bois ou de râteaux. Cette opération, physiquement éprouvante, se répète en moyenne trois fois par jour afin d'éviter que les germes ne s'enchevêtrent. Lorsque ces germes ont atteint une longueur de deux ou trois millimètres, la germination est interrompue afin d'éviter que l'embryon ne se nourrisse des sucres du grain. L'orge, à ce stade, est appelée malt vert. Il est transféré au four pour séchage.

Le Séchage

Autrefois le séchage, s'effectuait exclusivement à l'aide de tourbe, de charbon ou de coke. Désormais, les malteries sont non seulement équipées de fours, utilisés pour le feu de tourbe, mais aussi de brûleurs qui insufflent de l'air chaud. Une fois séché, le malt est débarrassé de ses impuretés, germes et autres résidus avant d'être livré aux distilleries.

La Tourbe

La tourbe, est utilisée au cours de l'étape ultime du maltage, le séchage. Traditionnellement, celui-ci s'effectuait à l'intérieur d'un four, équipé d'un plancher métallique perforé sur lequel le malt vert était étalé. Ces fours surmontés de pagodes, signe distinctif des distilleries, dont la fonction est désormais purement ornementale, étaient également alimentés en coke et en charbon. Grâce au maltage mécanique, de nouveaux combustibles (gaz naturel, fuel) ont été introduits, permettant de mieux contrôler les températures de séchage et de préserver les enzymes du malt.

L'Eau

Pour de nombreux distillateurs, une eau douce qui s'écoule sur du granit à travers de la tourbe constitue la meilleure eau de production. Sur la petite centaine de distilleries encore en activité, moins de vingt possèdent une source d'eau présentant de telles propriétés.

Le Brassage

L'eau intervient à plusieurs stades de l'élaboration : au cours du maltage, l'orge est humidifiée afin de germer ; lors de la distillation, l'eau froide des condenseurs fait passer les vapeurs d'alcool à l'état liquide ; enfin, l'eau intervient au moment de la dilution du whisky qui précède la mise en bouteilles. Mais c'est avant tout l'élément principal que l'on incorpore au moment du brassage. Le malt broyé, mélangé à de l'eau chaude, est brassé afin d'en extraire l'amidon soluble. Ce mélange contient en général une part de grist pour quatre parts d'eau. Le brassage s'effectue dans une cuve généralement fermée, en acier ou en fonte, équipée de pales tournantes et d'un fond en acier perforé.

Les Levures

On distingue deux grandes catégories de levures : les levures dites naturelles et les levures de culture. Les levures naturelles, présentes dans l'atmosphère, sont encore parfois utilisées pour la production de certaines bières artisanales, dont la bière belge Cantillon. Elles sont fragiles et leur action est soumise aux conditions climatiques, à l'environnement naturel microbien, sur lequel l'homme n'a aucune emprise. Malgré un potentiel aromatique très riche, leur utilisation est jugée trop risquée par les distillateurs, qui leur préfèrent les levures de culture. Les levures de culture, qu'elles soient de brasseries ou de distilleries, sont les plus couramment utilisées et cela de façon complémentaire. Elles permettent d'anticiper le rendement en alcool et la production d'arômes spécifiques correspondant au profil aromatique des différents types de whiskies.

La Fermentation

Acteur essentiel dans le processus d'élaboration des whiskies, les levures, par leur action féconde, permettent de transformer un simple moût sucré en une bière de malt. A l'issue du brassage, le wort, mélange d'eau et de malt, est refroidi à environ 20°C (température de "démarrage" des levures). Il est ensuite acheminé vers les washbacks, cuves de fermentation, dont la taille peut varier de 1 000 à plus de 50 000 litres. Traditionnellement en pin d'Oregon ou en bois de mélèze, ces cuves sont aujourd'hui très souvent remplacées par des washbacks en acier inoxydable, plus faciles d'entretien.

Lorsque le washback est rempli aux deux tiers, on y incorpore les levures. Sous leur action, les sucres contenus dans le wort se transforment en alcool et en gaz carbonique. Le liquide, désormais appelé wash, commence à bouillonner et la température passe alors de 20°C à 35 °C. Des agitateurs brassent le wash en permanence afin d'empêcher une montée en température trop importante qui risquerait d'inhiber les levures.

Il faut compter entre quarante et soixante heures pour que tout le sucre se transforme en alcool. Le liquide ainsi obtenu, une sorte de bière de malt, titre entre 6% et 8% vol. Le wash est ensuite acheminé dans des cuves de stockage, les wash-chargers, avant distillation.

La Double Distillation

En Ecosse, la distillation des single malts s'effectue généralement en deux temps. La bière, le wash, obtenue à l'issue de la fermentation, est tout d'abord acheminée vers un ou plusieurs alambics de grande taille baptisés wash stills. Ces derniers sont équipés de hublots qui permettent de contrôler l'ébullition à l'intérieur de l'alambic. Les low wines (bas vins) obtenus après condensation des vapeurs d'alcool, titrent en moyenne 25% vol. Ils s'écoulent à travers le spirit safe, véritable coffre-fort à alcool, permettant au stillman, le distillateur, de mesurer avec précision sa densité. La première distillation s'achève lorsque le liquide demeuré au fond du wash still ne titre pas plus de 1% vol.. Ce résidu appelé pot ale, qui peut représenter plus des deux tiers du wash initial, sert à l'alimentation du bétail.

Les low wines sont ensuite acheminés vers un alambic de plus petite taille, le spirit still, pour y subir une deuxième distillation. Le premier distillat obtenu est acheminé vers le coffre à alcool afin d'être analysé. Riches en esters aromatiques en aldéhydes et en acides, les têtes de distillation (foreshots) titrent entre 72% et 80% vol. et se troublent par adjonction d'eau distillée. Impures, elles sont redistillées avec la charge suivante de low wines. Au fur et à mesure de la distillation le degré alcoolique diminue. Lorsque le liquide ne se trouble plus, on est en présence du futur whisky, le middle cut ou cœur de chauffe, qui titre en moyenne entre 68% et 72% vol.. En dessous de 70% vol., les queues de distillations (feints), riches en sulfures et en composés aromatiques lourds et puissants, sont redistillées avec la charge suivante de low wines. La distillation s'achève lorsque le liquide encore présent dans le spirit still titre moins de 1% vol.. Ce résidu, appelé spent lees, est traité avant rejet.

Les Arômes du Vieillissement

Le bouquet des whiskies est le fruit de réactions chimiques complexes entre le distillat et les différents composants du bois. Ces derniers sont les tanins, la lignine, les lactones, le glycérol, les polysaccharides (sucres), les acides gras et les aldéhydes aromatiques. En dégradant la lignine, l'alcool libère des aldéhydes, dont le plus connu, la vanilline, apparaît dès le début du vieillissement. Les esters fruités et floraux ne se développent qu'avec le temps. On les retrouve surtout dans les whiskies âgés de dix à quinze ans. Les whiskies plus jeunes, proches des arômes de céréales, dévoilent un fruité discret (poire). Ceux de plus de vingt-cinq ans révèlent, quelle que soit leur région d'origine, de fins arômes exotiques (lait de coco) provenant des lactones (très présentes dans le chêne) qui mettent un certain temps à migrer dans le whisky.

Au cours du vieillissement, le whisky change également de texture : en libérant des particules solides (sucres et glycérols), il devient plus suave. C'est au cours des premières années de vieillissement que le futur whisky se pare d'une belle teinte dorée ou ambrée. Ce phénomène est d'autant plus accentué dans le cas d'un vieillissement en fûts de premier remplissage n'ayant contenu qu'un seul bourbon ou qu'un seul xérès (sherry). Pour ces derniers, la couleur varie du jaune doré au rouge cuivré, selon qu'il s'agisse d'un vieillissement en fûts de sherry fino ou oloroso. A l'inverse, des fûts de bourbon utilisés plusieurs fois n'auront pratiquement aucune influence sur la couleur du whisky, le fût ne jouant alors qu'un rôle d'affineur. L'étape du vieillissement n'est en aucun cas une période passive. A l'origine de 40% à 80% de la palette aromatique des whiskies, le fût de chêne agit comme un creuset au sein duquel fusionnent tous les éléments qui contribuent à la naissance du whisky.

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